Conférences ERCA
Nom
Aimée Craft
Titre
Le droit Anishinaabe concernant Nibi (l’eau)
Résumé
Aimée Craft est une avocate autochtone (Anishinaabe-Métis), professeure agrégée à la faculté de Common Law de l'Université d'Ottawa et chaire de recherche en Nibi miinawaa aki inaakonigewin – la gouvernance autochtone en relation avec la terre et l’eau. La professeure Craft est spécialisée en droit autochtone canadien et en traditions juridiques autochtones. Elle est une leader reconnue internationalement dans le domaine des lois Anishinaabe, des traités et de l'eau. Elle donne la priorité à la recherche dirigée par des autochtones et à la recherche interdisciplinaire, y compris les arts visuels et le cinéma. Elle codirige une série de recherche importantes sur la décolonisation de la gouvernance de l'eau et travaille avec de nombreuses nations et communautés autochtones sur les relations et les responsabilités des autochtones à l'égard de nibi (eau). Elle joue un rôle actif dans les collaborations internationales relatives à la mémoire transformatrice dans les contextes coloniaux et à la récupération des pratiques d'accouchement autochtones en tant qu'expressions de la souveraineté territoriale.
Médias
Ingrid HALL
Sébastien BRODEUR-GIRARD
Droits de la nature et cosmopolitiques autochtones
Ces dernières décennies, un nombre croissant de chercheurs, notamment issus de la philosophie et de l’anthropologie ont remis en cause la pertinence d’opposer nature et culture, qui serait spécifique aux sociétés dites occidentales modernes (Descola, Stengers). La nécessité d’opérer un décentrement s’est notamment imposée dans le droit (Hermite) sous l’effet conjoint des problèmes environnementaux croissants et des revendications des populations autochtones (Tsing). Des conceptions alternatives de la nature – moins anthropocentrées et plus écocentrées – sont ainsi mises de l’avant, donnant notamment lieu à l’élaboration de solutions juridiques diverses (Morris et Ruru). Parmi celles-ci, l’idée d’attribuer une personnalité légale a des éléments de la nature (rivière, montagne, parc national, etc.) connait une popularité croissante à l’échelle du globe. La reconnaissance légale de la rivière Whanganui en Nouvelle-Zélande dans le cadre du règlement d’une revendication māorie a récemment retenu l’attention du public (Collins). L’idée circule toutefois dans de nombreux autres pays tels que l’Inde, la Colombie et l’Australie, et elle s’exprime également à un niveau plus conceptuel dans la constitution de l’Équateur ainsi que dans la Ley de Derechos de la Madre Tierrade la Bolivie (Landivar et Ramilien). Les relations qu’elle entretient avec les ontologies autochtones demeure toutefois sujette à certaines réflexions critiques (Marshall), ce qui nous invite à vous proposer l’amorce d’une discussion croisant les perspectives disciplinaires.
Lien vimeo (accès restreint)
Antonella TASSINARI
Frédéric LAUGRAND
Restitution et transmission des savoirs
Partie 1 : Valoriser la transmission des savoirs locaux et les restituer. Autour de quelques ateliers avec des autochtones aux Philippines et des Créoles à l’Île Maurice (F. Laugrand). Cette présentation expose le contenu d’un projet en cours, entamé en 2012, sur la transmission intergénérationnelle des savoirs dans plusieurs régions de la ceinture austronésienne. Dans un premier temps, l’historique du projet est présenté. Sont ensuite discutés les aspects inédits et propres à chacun des ateliers, les avenues choisies, les défis et les réalisations. La formation d’une relève autochtone ou locale est abordée pour montrer la dynamique qu’elle suscite à différentes échelles. Les premières activités ont été organisées en milieu inuit, puis aux Philippines, à l’île Maurice et à Taiwan. Dans un deuxième temps, la réflexion se déplace sur deux principaux médiums mobilisés pour la restitution des informations : le livre dont l’objectif est de rendre accessible des verbatims en plusieurs langues et d’alimenter éventuellement des écoles, et le film, qui permet de mettre en valeur des performances rituelles ou théâtrales.
Partie 2 : Mémoires de l’Oyapoque (A. Tassinari) La présentation sera une série de commentaires sur le projet de transmission des savoirs Memorias do Oiapoque. Ce projet a visé à rendre accessible des archives brésiliennes et françaises, sur les villages autochtones de l’Oyapoque, à des étudiant.e.s de la Licence Interculturelle de l’UNIFAP (Universidad Federal d’Amapa), ainsi qu’aux chercheur.e.s autochtones du musée Kuahi
Lien vimeo (accès public)
Colloques
Organisatrices, organisateurs
Ingrid HALL
Sébastien BRODEUR-GIRARD
Doris FARGET
Leila INKSETTER
Titre
Rencontres, reconnaissances et cosmopolitiques
Colloque
Journée d’étude des co-chercheurs et co-chercheuses de l’ERCA
Participant.e.s
Françoise DUSSART, Doris FARGET, Chiara LETIZIA, Christian GATES SAINT-PIERRE, Ingrid HALL, Camille VARNIER, Leila INKSETTER, Marwan ATTALAH, Natacha GAGNÉ, Juliette VANASSE
Laurent JÉRÔME
Raphaël PREUX
Restitution et valorisation des savoirs autochtones : quels enjeux, quels défis, quels outils
Conférence annuelle de la CASCA sur le thème “Engagements et enchevêtrements”
Françoise DUSSART, Robert CRÉPEAU, Carole DELAMOUR, Doris FARGET, Christian GATES SAINT-PIERRE, Marie-Pierre BOUSQUET, Antonella TASSINARI, Ingrid HALL